Accidents du travail et de trajet
Une publication de juillet 2016 du ministère du Travail dresse un bilan des accidents du travail et de trajet pour les salariés du régime général et du régime agricole.
De manière globale, depuis plusieurs années, les accidents du travail avec arrêt (AT) et de trajet avec arrêt (TR) apparaissent en baisse. C'est le constat que révèle une récente étude de la Dares, département études et statistiques du ministère du Travail, de l’Emploi, de la Formation professionnelle et du Dialogue social. Il y est précisé qu'"alors que le nombre de salariés du régime général a plus que doublé entre 1955 et 2008, le nombre d’accidents du travail a diminué de plus de 30 % sur la période. Depuis 2005, les AT et TR des salariés du régime général ont chacun diminué de 1,2 % par an alors que la fréquence des AT a baissé de 1,8 % par an".
Entre 2011 et 2012
Depuis 2011, les données de sinistre pour le régime agricole sont disponibles et la baisse des AT et TR se confirme. En 2012, les chiffres annoncés pour les régimes général et agricole confondus sont de 676700 AT et 90100 TR contre 707300 AT et 99700 TR en 2011. Parmi les raisons expliquant une diminution des accidents à court terme, l'étude de la Dares évoque la conjoncture : l'activité économique est au ralenti, les emplois sont moins importants, il y a donc moins d'accidents. La sous-déclaration des AT par les victimes, par crainte de perdre leur emploi, est aussi avancée.
Différences selon la CSP, le sexe et l'âge
D'autre part, la Dares montre des disparités selon les catégories socio-professionnelles. Les ouvriers sont en effet touchés plus fréquemment et plus durement par les accidents du travail : 42,9 AT par million d'heures travaillées en 2012, contre 17,9 pour les employés, 11,8 pour les professions intermédiaires et 2,5 pour les cadres. Il semblerait également que les hommes soient exposés à des accidents plus graves que les femmes. Au niveau des différences selon l'âge, le rapport souligne que les jeunes connaissent plus d'accidents mais que la part des AT graves augmente avec l'âge.
Des secteurs plus ou moins touchés
En ce qui concerne les secteurs d'activités, la fréquence des AT est plus élevée dans la construction, l'agriculture et les industries extractives. Le risque se révèle par ailleurs plus important dans les établissements de taille intermédiaire que dans les petites structures ou les très grandes.